La CAN 2025 approche à grands pas. À neuf mois de cette compétition, le responsable des compétitions de la CAF, Samson Adamu, a effectué une visite au Maroc. Dans une interview accordée à Foot Mercato , il fait le point sur l’avancement des travaux des nouveaux stades du Royaume. Il rassure que toutes les infrastructures prévues pour cet événement seront prêtes à temps. Le Nigérian est convaincu que le Maroc sera prêt pour une organisation optimale.
A quelques mois de la CAN, comment avez-vous procédé à votre visite du Maroc ?
Pour cette CAN, c’est la première fois que la CAF va utiliser neuf stades. Normalement, le minimum, c’est six stades. On va utiliser neuf stades pour la compétition. Ça va être la campagne la plus grande qu’on va organiser. Pas seulement au niveau des infrastructures sportives, mais au niveau des hôtels aussi. On va aussi avoir pour la première fois aussi un système de camp de base pour les équipes. Les équipes vont rester dans leurs hôtels au début jusqu’à la fin de la compétition. Elles ne vont pas bouger. C’est un concept qui est adopté par la FIFA dans les compétitions qui se déroulent en Russie et au Qatar. Ça permet aussi de permettre aux équipes de se concentrer absolument sur leurs matchs.
En quoi cette CAN au Maroc est-elle différente ?
Les infrastructures bien sûr. On travaille depuis le temps où le pays s’est vu attribuer la compétition. Même avant que l’organisation de la compétition ne soit attribuée, le Maroc a soumis un dossier avec le nombre de stades. Bien sûr, on a choisi les stades, ensemble, les meilleurs stades. Avant même l’attribution de cette compétition au Maroc, tous les stades correspondant déjà aux normes de la CAF. Mais ensemble, on a décidé sur la proposition du Maroc d’améliorer pour que la compétition soit la meilleure CAN jamais organisée. Pas seulement pour la logistique, le bien-être pour les équipes, mais aussi pour les spectateurs, pour les fans. C’est pour ça qu’il y a des ajustements qui ont été faits pour les stades pour augmenter les capacités et améliorer leurs qualités, pas seulement pour la CAN, mais pour la Coupe du Monde (le pays va coorganiser le mondial 2030 avec l’Espagne et le Portugal, NDLR).
Est-ce que les stades seront prêts à temps ?
On est très confiant qu’ils seront prêts. L’état d’avancement dans les stades, c’est dans les délais. C’est sûr qu’ils seront prêts dans les délais. Parce qu’on a même des responsables des infrastructures au niveau de la CAF qui sont là, qui suivent aussi le timing des projets. Il y a aussi le nombre de ressources que le paie à mis au niveau de toutes les installations. Quand on voit aussi le progrès qui est fait en une semaine, c’est le progrès que normalement, dans certains contextes, il faut trois semaines voire un mois. Si les gens voyaient, par exemple, le stade de Mohamed V, ici à Casa (Casablanca, NDLR), il y a trois mois, ils allaient douter. Il ya deux mois, en voyant certaines fêtes, ils allaient dire que même en décembre, ça ne va pas être prêt. Mais il y a le derby qui est organisé le 12 avril. Tous les stades seront prêts six mois avant le début de la compétition et il y a déjà un programme de matchs tests.
Le stade de Mohamed V a réouvert ses portes le samedi 12 avril 2025 après les travaux de rénovation
Comment jugez-vous les autres infrastructures, les transports, les hôtels ?
D’abord, le premier choix des standards des hôtels est fait pour les équipes. On essaie de voir si toutes les équipes ont le même standing. Mais dans ce contexte, c’est même mieux que ce que nous avons demandé. Tous les grands hôtels qu’on peut lire, c’est là où les équipes vont rester. Comme vous le savez, le Maroc a des hôtels de haut standing. Là, il n’y a pas de problème du tout dans le standing. C’est le meilleur qu’ils ont choisi pour les équipes. Et puis, pour la logistique aussi, les choix sont déterminés par la capacité et le niveau de vie des pays. On a déjà organisé plusieurs compétitions ici au Maroc. Les bus aussi pour les équipes, c’est la qualité qui répond aux besoins de la CAF.
Cette CAN au Maroc sera la première avec des camps de base. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Il y avait déjà la base, mais on voulait aller beaucoup plus en avance. C’est pour ça qu’il a été demandé que chaque équipe ait son propre terrain d’entraînement. D’ailleurs, on a fait ça en Egypte. Mais la différence entre la CAN qu’on a fait en Egypte où toutes les 24 équipes avaient leur propre terrain d’entraînement, c’est le déplacement qui a été fait. Ici, chaque équipe qui a son propre terrain d’entraînement qui est juste à côté, pas loin de son hôtel. Elle peut personnaliser son terrain d’entraînement. Et puis, il ya d’autres terrains d’entraînement aussi qui sont là. Tous les terrains sont vraiment de la classe mondiale. La stratégie, c’est d’assurer les meilleures expériences possibles pour les équipes.
On avait fait un atelier pour tous les team managers et tous les coachs. La veille du tirage au sort, on avait présenté le projet. Et il y avait eu des commentaires de tous les coachs qui sont venus. Ce sont des commentaires absolument impressionnants. Ils étaient positifs pour la compétition. Ils ont bien aimé tout ce qui a été mis à leur disposition. Et comme vous le savez, pour satisfaire les coachs, c’est quelque chose qui est vraiment compliqué. Parce qu’ils ont toujours des exigences. Mais là, je te dis que les coachs se contentaient du planning. Ils ont vu qu’on a présenté les hôtels.
On a fait le tirage au sort aussi pour les hôtels, pour les camps de base des équipes pour s’assurer qu’il y a une politique d’égalité pour toutes les équipes. On va faire aussi un autre atelier pour qu’ils visitent aussi le stade. Dès juin, juillet, ils vont visiter les stades. Ils vont visiter aussi toutes les installations pour s’assurer que tout est déjà mis en place.
Transcription : la Rédaction